Les Apartés du Théâtre A la Menthe axent leur recherche sur un principe d'échange, de circulation entre le spectateur et l'acteur, une mise en danger de l'un et de l'autre, un regard différent sur les textes contemporains, la mise en espace et le corps en jeu.
Cinq créations à leur actif :
Même libres, nous sommes enfermés. Tous, nous pouvons pointer notre folie passagère, installée où suscitée. Tous, nous vivons des enfermements imposés, choisis, punitifs où curatifs. Nos psychoses, nos contradictions affectives, nos inadaptations au réel, font de nous ce que nous sommes, des êtres humains identiques dans nos failles et nos fragilités.
Mots de femmes qui se disent pour raconter la vie, pour raconter l'attente, pour raconter la mort. Derrière quoi se cacher quand la mer est si proche qu'elle en devient presque une amante pour tous ceux qui l'approchent ?
Trois femmes se retrouvent dans une maison pendant un week-end. Ce qu'il y a eu entre elles ne peut que difficilement s'exprimer. Sinon dans des retours, des instants, autour d'un silence, d'un mot où d'une phrase "à côté". Et aussi des accès de jeux, comme des fous rires.
Obliger chacun à faire sa propre dramaturgie, sa distribution, son découpage et à choisir lui-même ce qui peut où doit être représenté ou non. Voilà qui change considérablement les sens possibles. Mais n'est-ce pas le fondement de l'acte théâtral ?
Un huis clos qui nous plonge dans une inquiétante étrangeté, un imaginaire amoral, le pays obscur et oublié de chacun. Tragédie de l'intime, du désir et de l'ambivalence, "Les bonnes" est une cérémonie de la haine et de l'amour.